Partition :
Du public au privée…
- De manière systématique les Case Study Houses adoptent une attitude de protection vis-à-vis de la rue ou du domaine public.
- A chaque fois, elles refusent toute orientation sur la rue et lui tourne le dos systématiquement.
- Le côté de la maison donnant sur la rue est, généralement, complètement aveugle. Les villas refusent tout effet d’ouverture et de paraître sur la rue : en ce sens, elles n’ont pas de façade.
- Les villas sont souvent séparées du domaine public par un jardin arrière.
- La ligne de partage entre l’espace public et l’intérieur de la maison est toujours clairement dessinée.
- Cette ligne de séparation marquant la limite entre l’intérieur et l’extérieur de la maison ne correspond jamais de bout en bout avec la limite physique délimitant espaces intérieurs et extérieurs de la maison. Ainsi, certains espaces extérieurs peuvent se retrouver retourner vers l’intérieur de la maison (formant ainsi des cours, patios etc…), d’autres peuvent être rejetés vers l’extérieur bien que couvert ( comme les porches par exemple). Cette question sera approfondie à propos de la “ diversité spatiale ”.
L’individuel et le partagé…
- Cette partition est elle aussi systématiquement établie dans les CSH.
- Usuelle, cette partition n’est pas dans le cas des Case Study Houses, traitée comme une véritable séparation jour – nuit ; mais plutôt comme une limite séparant les espaces de convivialité, de vie sociale, des espaces individuels et de vie personnelle.
- Cette partition est exprimée de différentes manières. La distribution et la typologie du projet sont utilisées pour établir une distinction claire entre ces espaces. La limite entre ces deux types d’espace est généralement traitée de manière radicalement différente de celle entre le public et le privée. Cette limite n’est pas, le plus souvent, traitée comme une ligne de partage fine et opaque mais plutôt par l’intermédiaire d’espaces tampons intérieurs ou extérieurs.
Exemples : CSH #3 de Wurster & Bernadi, #4 de Rapson, #20 de Neutra
Equipements fonctionnels et espaces de vie…
- Cette partition est similaire mais différente d’une partition de type servant – servi.
- Cette organisation entre les équipements fonctionnels et les espaces de vie sont généralement traités par les Case Study Houses différemment d’une partition spatiale habituelle. Car elle ne désigne pas une ligne de partage entre deux types d’espace mais plutôt entre ce qui est de l’ordre de l’espace et ce qui de l’ordre de la fonction. Il s’agit donc finalement d’une partition distinguant ce qui est de l’ordre de l’espace de ce qui ne l’est pas.
- Ainsi les services sont traités ici le plus souvent de manière complètement minimum et condensée. Ce sont soit des noyaux denses et opaques, soit ils prennent dans l’espace un statut complètement flottant et mobilier.
Exemples : CSH #22 de Koenig, #16 de Ellwood,
Protégé ou Exposé…
- Cette partition désigne les espaces selon leurs relations avec l’extérieur.
- Elle distingue les espaces ouverts vers l’extérieur des espaces protégés et en repli.
- C’est une désignation radicalement différente de la limite physique entre espaces extérieurs et intérieurs.
- Cette partition n’est pas systématiquement traitée dans toutes les Case Study Houses. Les espaces protégés se dispose le long de la limite privée – public.
- Elle permet ainsi de créer une organisation typique dans les Case Study Houses s’appuyant sur la succession des espaces: Rue / Espaces extérieurs / Espaces protégés / Espaces exposés / Environnement.
Exemples : CSH #22 de Koenig, #20 de Buff Straub et Hensman, #16 de Ellwood
Composition:
Trame :
- Les Case Study Houses sont issu majoritairement d’une composition tramée.
- La trame n’est pas utilisée comme un outil systématique et contraignant. Elle désigne une démarche. Au lieu de partir d’une forme qui est décomposée créant des symétries, des axes, des inversions, le travail se fait plutôt dans une logique additive autour d’éléments structurant le projet.
- La trame est résiliante, elle se répand sans fin. Elle est égalitaire, ne favorise aucun point à priori, aucune convergence.
- La trame est ponctuelle et répétitive. Ce système appliqué à la structure donne l’ossature. Toutes les Case Study Houses utilisent un système structurel à ossature.
Exemples : Tout les CSH / Contre-exemple : Eames & Saarinen
- La trame favorise l’usage de modules.
Axes :
- Dans la plupart des cas, la composition des villas se structurent sur autour d’un ou deux axes.
- L’ensemble des espaces viennent s’articuler sur ces axes en s’y accrochant.
- Ces axes de composition portent ensuite généralement les circulations. Mais ceci se fait de manière complètement implicite car le plus souvent dans les Case Studies, les circulations ne sont pas caractérisées, l’espace étant travaillé de manière complètement fluide et en continuité.
- Il est à remarquer que dans la plupart des cas les villas sont de plein pied. Ainsi l’ensemble de ces partitions ne sont marquées que dans un plan et la composition des villas se fait de manière complètement horizontale.
Exemple : CSH #16 Ellwood, #18 Ellwood, #24 Jones & Emmons / Contre-exemple : Koenig
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