Archives de catégorie : Case Study Houses

Case Study House n°20, par R. Neutra

“It is a period to which many of us have been anxiously looking forward for long years ”. Ces mots écrits par Neutra au début du programme montre à quel point, le Case Study Program représentait une occasion attendue. En effet, Neutra a porté un intérêt constant à l’innovation dans le domaine de la conception et de la construction les maisons individuelles. Pendant ces longues années, Neutra a pensé amener la maison hors de l’artisanat vers l’industrialisation. La maison à deux chambres est un problème qu’il a déjà résolu de nombreuses fois. Ses plans de 1948, sont dans la droite ligne de toute la reflexion qu’il a développé au cours de sa carrière.

Le options constructives :

  • Un noyau préfabriqué rassemblant les services et contenant les installations humides et de chauffage était un facteur contraignant du plan.
  • Ce noyau était placé de manière de ne pas empêcher des extensions futures de la villa.
  • Dans un deuxième temps, fut ajouté une extension au sud en 1958.

Schéma 1 :

  • La maison a un plan en L avec la salle à manger et séjour orienté vers le sud ouvert sur un patio “ social ” délimité par des Eucalyptus géants.
  • Les deux chambres ont leurs propre jardin privatif ouvert sur l’ouest.
  • La composition de la maison fondée sur une trame de type alternée : successivement 10 pieds et 4 pieds.
  • L’association de ces deux mesures correspond : à une dimension structurelle ainsi qu’aux dimensions du noyau humide préfabriqué où sont rassemblés les services (cuisine et salle de bain) pour celle de 10 pieds.
  • Les dimensions de 4 pieds de la trame sont traitées plutôt comme des marges dans le projet. Toutes les circulations y sont rassemblées. Elle permet de ménager un ensemble de continuités et de transparences au travers du projet. Elle autorise également le détachement des éléments.
  • Le système structurel n’est pas mis en avant dans le projet. La structure n’a de présence ni forte, ni rythmique dans le projet.
  • Les opacités traitées sur un module de 4 pieds sont travaillées de manière complètement fragmentée.
  • Elles accompagnent les nombreux jeux d’avancées et de retours des espaces intérieurs et extérieurs.
  • Par ces effets la villa autorise des orientations multiples permettant à chaque espace de bénéficier de son propre espace extérieur privatif.
  • La toiture est traitée dans ce même principe. Elle vient soit largement en avant de la façade soit en retrait laissant dépasser ainsi en hauteur des éléments tel que les cheminées…
  • L’ensemble de ces traitements concourent à l’effet de dissolution de la maison dans la nature environnante, avec laquelle elle semble fusionner.

Schéma 2 :

  • Ce schéma représente la façade Nord de la maison, elle permet de comprendre le rapport entretenu par les espaces de la maison avec l’environnement.
  • Elle illustre un dispositif intérieur-extérieur typique chez Neutra
  • Les deux espaces intérieurs visibles sont les deux chambres. De même taille, la relation de leurs espaces intérieurs avec l’espace extérieur est traitée avec le même motif répété qui permet de créer un effet d’espace extérieur-intérieur.

Case Study House n°9, par C. Eames et E. Saarinen

Cette maison a été conçue en collaboration par Charles Eames et Eero Saarinen. Cette villa a été construite sur le même site et avec le même système constructif que la villa #8. Elle en est pourtant l’antithèse et développe une reflexion radicalement différente. Cette villa a été construite pour J. Entenza lui-même. Elle adapté à ses exigences. Entenza a voulu mettre l’accent sur les espaces de reception.


Les options constructives…

  • La structure de la maison s’appuie sur une structure métallique, avec des colonnes en H de 4 pouces (10 cm) de 7,5 pieds de hauteur.
  • Le but recherché était d’enfermer le maximum d’espace possible dans une forme et une structure aussi simple que possible.
  • Cette villa a été conçue pour être construite selon des méthodes industrielles mais elle n’a pas été pensée véritablement comme un prototype.
  • Le séjour a été conçu selon le principe d’un “ espace élastique ”. Les architectes ont développé l’idée que cet espace puisse s’étendre ou se rétracter en fonction de la vie de son occupant et du nombre de ses invités.
  • L’ingénieur du projet Edgardo Contini s’exprime sur le parti général de la villa: “ The intention of the Entenza House is to eliminate structure to be anti-structural, to be anonymous as possible. In the Entenza house no beams are expressed, no columns visible.”

“ The total concept was architectural : it was resolved in terms of architecture, in contrast to the Eames house, which was structurally assertive.”

Schéma 1 :

  • Cette villa vient en complément et en opposition avec la Case Study House n°8 appelée aussi Eames House, se situant juste à côté.
  • Elles utilisent toutes les deux le même système structurel. Ce système est basé sur des profilés métalliques d’une très grande légèreté.
  • Pourtant, dans chacun des cas les architectes en font un usage radicalement différent. Il est intéressant de constater comment deux propos radicalement différents peuvent être développés sur un même site avec deux systèmes structuraux identiques et une programmation similaire.
  • Dans la “ Eames House ” la structure est complètement mise en avant. Elle est structurante, non seulement au sens propre mais également au sens figuré : elle articule, rythme, et cadence le projet. Elle est partout l’expression première. – Dans la “ Entenza House ”, la recherche se situe à un niveau tout à fait différent. Le système structurel y est utilisé de manière beaucoup plus minimale et paradoxalement de manière beaucoup plus économe que dans la Eames House.
  • De plus la structure n’est pas ici utilisée pour articuler et rythmer l’espace. Bien au contraire, le but semble plutôt dans la Entenza House de s’en libérer totalement afin d’accéder à une totale souplesse spatiale et programmatique.
  • Les exigences programmatique de Entenza pour sa maison nous permettent de mieux comprendre les bases de la réflexion développée par Eames et Saarinen. C’est dans le traitement de la relation des espaces communs et individuels, intimes et partagés que la villa montre toute sa richesse.
  • La maison s’inscrit dans un carré de 54 pieds (environ 16,50 mètres) de côté qu’elle occupe presque entièrement.

  • Le programme se distribue comme suit : le quart Nord-Est est occupé par les pièces “ individuelles ” et privée (chambres, salle de bain); le quart Nord-Ouest, par les pièces de service ( laverie, garage, cellier…) ; enfin la moitié Sud par les pièces communes : (séjour, salle à manger, cuisine…) – Chacune des parties est séparée par des jeux d’opacités complètes ou partielles mais aussi des translucidités. Elles entretiennent entre elles mais aussi avec l’espace extérieur des relations subtiles.
  • Ainsi, l’entrée est séparée par un simple filtre translucide du garage qui est éclairé de manière zénithale. La lumière est ainsi transmise et diffusée par le filtre dans l’entrée de manière latérale.
  • La cuisine est séparé par un mur-meuble montant juste de manière a occulter la vue. Cela permet ainsi de maintenir une unité d’espace tout en y introduisant des discontinuités. La séparation entre la chambre principale et le dressing-room est traitée de la même manière…
  • La liaison entre la chambre est traitée par un panneau glissant permettant à volonté de séparer ou d’unir les espaces de la chambre principale et du séjour.
  • Un autre type de discontinuité est introduit par la cheminée, traitée de manière assez minimale, flottante et mobilière.
  • Enfin un dernier type de discontinuité est introduit par le traitement des différences de niveaux de sol dans la villa. Cette différence entre la moitié Nord et Sud de la maison équivaut à environ 90 cm. Elle permet la création, de larges emmarchements au milieu du séjour. Ces marches en créant des sièges occasionnels permet à l’occasion de resserrer l’espace du séjour autour du foyer. De l’autre côté, entre la chambre et le séjour, la différence de hauteur permet la création d’un sofa côté séjour dont le haut du dossier arrive au niveau du plancher de la chambre.
  • Ces dispositifs permettent d’obtenir des espaces d’une grande souplesse fonctionnelle. Ils disposent d’une grande maléabilité spatiale et d’une forte polyvalence tout en restant parfaitement qualifiés.
  • Un certain nombre de scénarios illustrant cette élasticité sont étudiés dans une série de schéma ( voir page suivante):
    • Scénario 1 : Nous commençons ici par l’élément de base autour duquel est bâti l’espace commun dans la villa Entenza. Il s’agit de la partie du séjour occupant la partie Sud-Est de la villa. Cet élément est limité par la cheminée et le sofa qui referme l’espace de manière très intime. De l’autre côté, la cuisine qui peut être associé de manière indifférente à 3 types d’espaces différents : avec une partie du séjour qui se trouve limité à l’est par les emmarchement transformant ainsi cette partie du séjour un salle à manger formelle ; ou avec le prolongement intérieur de la cuisine ouvert sur le séjour : créant ainsi une salle à manger informelle. Enfin, elle peut être associée avec la terrasse extérieure en prolongement de la cuisine. Créant ainsi un lieu de restauration extérieur.
    • Scénario 2 : Dans ce scénario, la cellule de base est associé avec la chambre et une partie de la terrasse créant une séquence spatiale très intime de type : chambre + séjour + terrasse, privatisant d’une certaine manière le séjour et la terrasse. Ce scénario illustré par les photos 3 et 4. On voit très bien l’effet d’alcôve dans lequel la chambre se trouve prise.
    • Scénario 3 : Ici le séjour est doublé par la partie de l’espace situé de l’autre coté de la cheminée. Le foyer n’est plus alors un élément limitant le séjour mais un foyer central… De plus cette partie est en complète continuité avec la terrasse extérieure, qui vient encore agrandir l’espace.
    • Scénario 4 : Ce scénario explore une possibilité ou les espaces communs sont assemblés et dilatés à l’extrême. Ils forment ici un très large espace de réception. Cette espace est à la fois unis et fragmenté. Il englobe une séquence d’entrée et différents espaces propices à la discussion.

Case Study House n°16′, par C. Ellwood

Craig Ellwood était encore un très jeune architecte quand il fut sélectionné par Entenza pour concevoir une Case Study House. Celle-ci est la première de la série de trois villas qu’il conçoit pour le Case Study House Program. Il propose ici une maison où il développe tout un travail sur des espaces extérieurs de qualités multiples qui viennent étendre et enrichir la maison de manières diverses et inattendues…

Les options constructives

  • Pour sa maison Elllwood a utilisé des colonnes en métal qui venaient juste d’apparaître sur le marché. En effet, du fait du déclin du chemin de fer, beaucoup de rails produites se trouvèrent inutilisées. Elles furent refondues ce qui permit aux compagnies de métal de développer de nouvelles gammes de produit…
  • L’utilisation de colonnes carrés plutôt que des colonnes en H permettent d’économiser beaucoup d’argent, elle sont plus légères, et permettent de simplifier un certain nombre de détails comme par exemple ceux des fixations des menuiseries.
  • Les poutres utilisées sont des I de 6 pouces et de 36 pieds de long.
  • Des panneaux translucides de 10 pieds de hauteurs sont traités comme des murs étendus de la maison.
  • Les murs intérieurs de la maison sont traités également comme des écrans. Ils sont du même matériaux que les murs extérieurs permettant d’exprimer une continuité entre espaces intérieurs et espaces extérieurs. Ces panneaux sont exprimés en laissant apparaître la structure qui est peinte en noir. Ils sont décollés du sol, et sont séparés du plafond par une vitre en imposte.
  • La villa est composée sur une trame de 8 pieds.

  • La maison s’articule autour de deux axes occupés par les circulations, l’une intérieure, l’autre extérieure s’étendant longitudinalement dans le sens du projet.
  • La limite avec la rue est dessinée librement par une ligne continue tour à tour opaque ou translucide. Cette ligne de partage limite tout à tour des espaces couverts et non clos (comme le porche) ; d’autres espaces, clos et découverts (comme la cour des enfants) ; ou encore certains espaces intérieurs et avec d’autres, extérieurs. Cette limite sépare de même, les cours des chambres, de la rue par une série de panneaux en verre translucide…
  • Les espaces intérieurs et extérieurs s’organisent perpendiculairement autour des deux axes porteurs du projet.
  • La partition entre les espaces sociaux et les espaces individuels se fait le long d’un axe Nord-Sud passant au niveau de l’entrée.
  • Il étonnant de constater comment la villa dont la surface close s’inscrit dans un simple rectangle, et qui est construite grâce à une structure métallique complètement systématique n’empêche pas d’aboutir à une très grande variété d’espaces et d’usages. Chaque espace est parfaitement qualifié. Cet remarque est particulièrement sensible dans le jeu des espaces intérieurs et extérieurs.
  • Ceci s’illustre par exemple dans la séquence d’entrée : le porche est divisé en deux parties créant ainsi un passage couvert pour l’accès des piétons. Au fond, la villa autorise une double entrée : entrée de service qui permet d’accéder à la cour et la cuisine mais aussi entrée principale perpendiculairement. Le patio devant l’entrée permet d’amener la lumière au niveau de la sortie tout en créant une vue.
  • Chaque chambre est prolongée par des espaces extérieurs en continuité directe avec l’espace intérieur. La «master-bedroom» possède une double orientation ouvrant sur deux espaces distincts ayant chacun un statut différent: un espace refermé et intime à l’est; une terrasse s’ouvrant pleinement sur l’extérieur avec vue au loin au Sud…
  • De même, les espaces de vie possèdent une triple orientation avec trois types d’espaces étendus.
  • Ouverts sur l’extérieur lointain et ménageant un large panorama au sud : la “ view terrace ” comme l’a baptisé Craig Ellwood.
  • Ouverts sur l’espace extérieur direct et proche du jardin : la “ living-terrace ” est plus protégée sous de larges pergolas. Elle vient en prolongation directe de la salle à manger.
  • Beaucoup plus protégés, le “ child-play ” peut-être vécu à la fois comme un espace de service et un espace beaucoup plus refermé et intime.
  • La position et le statut des espaces de service est beaucoup moins claire. Ellwood semble faire la différence entre les espaces de services tel que salles de bain qui sont traitées comme des noyaux opaques et inamovibles tandis que les espace de cuisines sont traités comme chez Koenig de manière complètement mobilière… Ces espaces se trouvent dispersés et éclatés dans le plan de a maison.

Schéma 2 :

  • Ce schéma décrit la séquence spatiale s’étendant le long d’un des deux axes structurants du projet…
  • D’ouest en est, on retrouve se succédant: la «terrasse de vie» / la «cour d’enfants» / le patio d’entrée / le porche pour les voitures.

Case Study House n°22, par P.Koenig

Koenig a conçu pour le Case Study Program deux villas. Celle-ci conçu en 1959, tire remarquablement parti du site particulier qui lui a été imposé. Le terrain fait 150 pieds sur 86 pieds, il est situé sur le bord d’une falaise dominant la ville de Los Angeles.


Les options constructives…

  • Les pièces standards utilisées par Koenig pour construire sa maison sont les mêmes que celles utilisées pour la construction d’architecture commerciale. L’idée de Koenig de détourner des éléments métalliques pour construire une maison individuelle vient du fait que les producteurs d’acier refusèrent dans un premier temps, d’adapter leur gamme à la construction domestique. Ceci s’explique par le fait que le volume de vente qu’ils pouvaient réaliser pour l’architecture des maisons semblait trop faible…
  • Seulement deux dimensions de poutres en métal sont utilisées pour la maison : des poutres en I de 12 pouces (environ 30 cm), ainsi que des colonnes H de 4 pouces (environ 10 cm).
  • Cette structure est disposée sur une trame structurelle de 20 pieds (6 m). – La toiture est composée de T de 5 pouces ce qui lui permet de supporter les 20 pieds entre poutre ainsi que les portes à faux de 7 pieds.
  • Koenig :“ I have allways dreamed of using stainless steel, but it was prohibitive in price. The new steel will be truly stainless, there are no open pores on the surface. To patch a nail hole you simply apply vinyl paint of the same color ”.

Schéma 1 :

  • Le projet se compose sur une trame de 10 X 10 pieds.
  • L’ensemble du projet s’inscrit dans un carré de 80 pieds de coté (environ 24,5 mètres).
  • La villa prends la forme d’un L occupant les cotés Nord et Est du carré…
  • La maison a une épaisseur régulière de 20 pieds correspondant à la trame structurelle et régulière du bâtiment.
  • La partition des fonctions et des espaces est particulièrement limpide: dans l’aile Nord sont les espaces individuelles, les chambres. Dans l’aile Est, les espaces communs…
  • La maison est adossée sur une barrière opaque. Cette barrière d’opacité continue et unique isole la maison de la rue.
  • Cette barrière forme véritablement la limite entre l’intérieur et l’extérieur de la maison. Ainsi, elle renvoie certains espaces vers l’extérieur tel que le porche. Par conséquent, l’entrée véritable dans la maison se fait paradoxalement au moment où sortant de l’espace couvert du “ car-port ”, on franchit le mur pour se retrouver sur la terrasse au bord de la piscine.
  • Les espaces de vie, communs, sont traités dans une continuité totale. Terrasses, Séjour, Salle à manger… Cette zone de continuité est désignée dans le schéma par la zone grisée de points…
  • Les espaces de vie clos sont rassemblés à l’Est de cette zone. La limite entre intérieur et extérieur est aussi discrète que possible. Totalement transparente, sans aucune opacité, elle est traité par de très larges baies vitrées. Le rythme de ces baies est complètement calqué sur celui de la structure.
  • Les quelques ilôts au milieu de la zone de continuité sont les éléments fonctionnels et qui opacifient ces espaces de vie. Ce sont les éléments de cuisine, la cheminée… Ils sont traités de sorte à ce qu’il n’entravent absolument pas la continuité ressentie de l’espace. En effet, ceux-ci sont traités comme du mobilier. Ils adoptent une position flottante dans l’espace, ils ne se rattachent à aucune de ses limites aussi bien verticale qu’horizontale. Ils viennent ainsi de manière complètement secondaire occuper l’espace… (Voir Photos ci-dessous)

Schéma 2 :

  • Ce schéma permet de comprendre la manière très particulière dont Koenig traite les espaces de vie dans cette Case Study House.
  • Au fond l’opacité de l’aile, occupés par les chambres permettant d’adosser la maison et de la séparer de la rue.
  • On voit ici au premier plan, la grande continuité des espaces communs, rythmés de manière très large par la structure métallique.
  • Seuls quelques éléments flottants viennent opacifier par endroit l’espace…
  • Cette continuité est renforcée par la très grande présence de la toiture et la décomposition du sol.
  • La Toiture : elle est complètement débordante. Par des effets de porte à faux, elle étire totalement l’espace. Elle brouille totalement la lecture de la limite entre espaces extérieurs et intérieurs.
  • Le Sol : la villa est située sur le bord d’une falaise. Le sol de la maison vient par endroit légèrement en surplomb au dessus de la pente et en retrait à d’autres endroits…
  • Cette décomposition du sol est soulignée par la présence et le traitement réservé à la piscine.
  • Ce jeu entre le sol et la toiture achève de donner à l’espace un caractère “ suspendu ”. La seule frontière qui semble être claire est celle qui sépare la villa de la rue. Toute les autres limites qu’elles soient verticales ou horizontales semblent se fragmenter complètement pour disparaître totalement. Ainsi l’espace intérieur de la villa semble voler totalement entre ciel et terre.

Case Study House n°20′, par C.Buff, C.Straub, D.Hensman

Les options constructives

  • Dans cette villa, les architectes utilisent une structure en bois. Ils conservent malgré tout l’idée commune à tout les Case Study Houses de cette période qui consiste à utiliser des éléments préfabriqués en usine.
  • L’élément structurel de base de cette maison consiste en des poutres-échelles (box-beam…) légères en contre-plaqué. Ces poutres sont recouvertes de panneaux étanches constitués eux-même à base de plaques de contre-plaqué. Ils utilisent également pour recouvrir les parties communes des panneaux incurvés. Ces panneaux sont totalement préfabriqués en usine… Les architectes s’exprimeront à propos de l’utilisation de ces voûtes “ They are an important visual aspect, but the beauty of the spaces does not depend upon them. They add the richness of curved space, and the sensuous satisfaction of curved volumes, but what was more pleasing were the vistas from every point. As in the piazza system of European cityspaces, you move around a bend and the spaces are revealed. You wander hrough space. ”
  • Les panneaux et les voûtes furent amenés et assemblés sur le site. Le montage de l’ensemble des “ panneaux-voûtes ” de la zone centrale de la maison nécessitera une heure et demie…
  • Cette manière non conventionnelle et légère de construire, a rendu difficile l’obtention des différents permis nécessaires à la construction. Les services sont très septiques quant à la viabilité du projet et exigent des tests sur prototypes…
  • Ces raisons ainsi que d’autres liées à l’échelle n’ont pas véritablement permis de réaliser de substantielles économies par rapport à une construction traditionnelle, même si la villa a été partiellement industrialisée… Ceci est généralement le cas dans toutes démarches expérimentales.
  • Un autre point qu’il est intéressant de noter est que la construction de la villa n’a nécessité aucun engin de levage, grue etc…
  • “The character of the space was very precise, and there no overhangs. Overhangs were omitted because of the numerous trees on the property and adjoining lots, while the preciseness is a consequence of the engineered house ”. (Straub)

Schéma 1 :

  • Le plan s’organise autour de salles communes : living, cuisine, salle à manger formelle et informelle.
  • Une première extension comprend les chambres des enfants, une deuxième celle des parents. Enfin, une troisième extension plus isolée comprend un bureau. – Toutes les pièces principales ouvrent sur des cours ou des terrasses extérieures.
  • L’espace de cette villa se compose en bandes parallèles marquant des continuités. Au centre, une bande de vie est entourée de par et d’autre de deux bandes de circulations. Les autres espaces sont distribués de manière séquentielle autour de ces deux bandes.
  • La structure est composée d’une trame de poutres échelles espacées de huit pieds. Elle s’organise perpendiculairement à la distribution horizontale de la villa décrite plus haut. La structure est préexistante au bâtiment. Elle existe partout dans le carré ou s’inscrit la villa. Elle vient se glisser entre les nombreux grands arbres que compte le terrain. Le périmètre de clôture, les opacités et translucidités venant ensuite s’incrire librement dans cette trame…
  • La maison est limitée sur trois côtés : Nord, Sud et Est par de grandes opacités continues. (En fait, elle est totalement opaque du côté nord et Est avec quelques ouvertures côté Sud). Elle est donc complètement orientée sur des espaces protégés : le patio et le jardin.
  • Les architectes ont traité cette villa de cette manière en pensant que tôt ou tard les terrains adjacents seraient occupés par d’autres villas. Il s’agit donc de traiter une mitoyenneté “ par avance ”…
  • L’emplacement des poteaux est déterminé par la rencontre de la première trame (Est-Ouest) qui est la trame de fonctionnement avec la deuxième (Nord-Sud) qui est la trame structurelle.
  • Le jeu des opacités, transparences, translucidités vient ensuite, libéré de toutes contraintes fonctionnelles ou structurelles, délimiter les espaces, emprisonnant des vides ou laissant libres des espaces extérieurs.

Schéma 2 :

  • Le schéma 2 illustre la séquence spatiale Est-Ouest de la bande de vie centrale. Quand on la traverse dans sa longueur on connaît un parcours très varié.
  • Du jardin arrière de la maison, qui la sépare de la rue on passe dans espace couvert mais extérieur qui permet de garer les voitures.
  • On franchit ensuite un écran opaque, tout en passant d’un espace couvert non clos (le porche) à un espace découvert clos (le patio). Cette situation est récurrente dans les Case Study Houses : l’entrée symbolique et spatiale de la maison correspond en fait à une sortie vers un espace extérieur. On bascule ainsi d’un espace couvert et non clos, vers un espace découvert et clos, refermé vers l’intérieur de la maison. Les entrées physiques et symboliques sont dissociées.
  • En continuant notre parcours, on entre enfin physiquement dans la maison en glissant vers un espace couvert et clos. Cette espace, symétrique du patio mais couvert se situe dans sa continuité. Il correspond à la salle à manger. Cet espace est séparé du suivant par un filtre textile, translucide. Il y a donc bien deux espaces distincts mais la translucidité du filtre leur confèrent une certaine porosité.
  • On continu notre parcours par un autre espace couvert et clos mais résolument ouvert sur l’extérieur qui est le séjour.
  • Enfin dans un dernier temps on passe dans un espace extérieur et couvert : la terrasse; puis découvert, le jardin.

Case Study House Program, Problématiques et solutions – Partition, composition et hiérarchie

Partition :

Du public au privée…

  • De manière systématique les Case Study Houses adoptent une attitude de protection vis-à-vis de la rue ou du domaine public.
  • A chaque fois, elles refusent toute orientation sur la rue et lui tourne le dos systématiquement.
  • Le côté de la maison donnant sur la rue est, généralement, complètement aveugle. Les villas refusent tout effet d’ouverture et de paraître sur la rue : en ce sens, elles n’ont pas de façade.
  • Les villas sont souvent séparées du domaine public par un jardin arrière.
  • La ligne de partage entre l’espace public et l’intérieur de la maison est toujours clairement dessinée.
  • Cette ligne de séparation marquant la limite entre l’intérieur et l’extérieur de la maison ne correspond jamais de bout en bout avec la limite physique délimitant espaces intérieurs et extérieurs de la maison. Ainsi, certains espaces extérieurs peuvent se retrouver retourner vers l’intérieur de la maison (formant ainsi des cours, patios etc…), d’autres peuvent être rejetés vers l’extérieur bien que couvert ( comme les porches par exemple). Cette question sera approfondie à propos de la “ diversité spatiale ”.

L’individuel et le partagé…

  • Cette partition est elle aussi systématiquement établie dans les CSH.
  • Usuelle, cette partition n’est pas dans le cas des Case Study Houses, traitée comme une véritable séparation jour – nuit ; mais plutôt comme une limite séparant les espaces de convivialité, de vie sociale, des espaces individuels et de vie personnelle.
  • Cette partition est exprimée de différentes manières. La distribution et la typologie du projet sont utilisées pour établir une distinction claire entre ces espaces. La limite entre ces deux types d’espace est généralement traitée de manière radicalement différente de celle entre le public et le privée. Cette limite n’est pas, le plus souvent, traitée comme une ligne de partage fine et opaque mais plutôt par l’intermédiaire d’espaces tampons intérieurs ou extérieurs.

Exemples : CSH #3 de Wurster & Bernadi, #4 de Rapson, #20 de Neutra

Equipements fonctionnels et espaces de vie…

  • Cette partition est similaire mais différente d’une partition de type servant – servi.
  • Cette organisation entre les équipements fonctionnels et les espaces de vie sont généralement traités par les Case Study Houses différemment d’une partition spatiale habituelle. Car elle ne désigne pas une ligne de partage entre deux types d’espace mais plutôt entre ce qui est de l’ordre de l’espace et ce qui de l’ordre de la fonction. Il s’agit donc finalement d’une partition distinguant ce qui est de l’ordre de l’espace de ce qui ne l’est pas.
  • Ainsi les services sont traités ici le plus souvent de manière complètement minimum et condensée. Ce sont soit des noyaux denses et opaques, soit ils prennent dans l’espace un statut complètement flottant et mobilier.

Exemples : CSH #22 de Koenig, #16 de Ellwood,

Protégé ou Exposé…

  • Cette partition désigne les espaces selon leurs relations avec l’extérieur.
  • Elle distingue les espaces ouverts vers l’extérieur des espaces protégés et en repli.
  • C’est une désignation radicalement différente de la limite physique entre espaces extérieurs et intérieurs.
  • Cette partition n’est pas systématiquement traitée dans toutes les Case Study Houses. Les espaces protégés se dispose le long de la limite privée – public.
  • Elle permet ainsi de créer une organisation typique dans les Case Study Houses s’appuyant sur la succession des espaces: Rue / Espaces extérieurs / Espaces protégés / Espaces exposés / Environnement.

Exemples : CSH #22 de Koenig, #20 de Buff Straub et Hensman, #16 de Ellwood

Composition:

Trame :

  • Les Case Study Houses sont issu majoritairement d’une composition tramée.
  • La trame n’est pas utilisée comme un outil systématique et contraignant. Elle désigne une démarche. Au lieu de partir d’une forme qui est décomposée créant des symétries, des axes, des inversions, le travail se fait plutôt dans une logique additive autour d’éléments structurant le projet.
  • La trame est résiliante, elle se répand sans fin. Elle est égalitaire, ne favorise aucun point à priori, aucune convergence.
  • La trame est ponctuelle et répétitive. Ce système appliqué à la structure donne l’ossature. Toutes les Case Study Houses utilisent un système structurel à ossature.

Exemples : Tout les CSH / Contre-exemple : Eames & Saarinen

  • La trame favorise l’usage de modules.

Axes :

  • Dans la plupart des cas, la composition des villas se structurent sur autour d’un ou deux axes.
  • L’ensemble des espaces viennent s’articuler sur ces axes en s’y accrochant.
  • Ces axes de composition portent ensuite généralement les circulations. Mais ceci se fait de manière complètement implicite car le plus souvent dans les Case Studies, les circulations ne sont pas caractérisées, l’espace étant travaillé de manière complètement fluide et en continuité.
  • Il est à remarquer que dans la plupart des cas les villas sont de plein pied. Ainsi l’ensemble de ces partitions ne sont marquées que dans un plan et la composition des villas se fait de manière complètement horizontale.

Exemple : CSH #16 Ellwood, #18 Ellwood, #24 Jones & Emmons / Contre-exemple : Koenig

Case Study House Program, Problématiques et solutions – Espaces et diversité spatiale

Continuité :

La continuité est une thématique largement exploitée dans les Case Study Houses. Elle peut-être de deux types: continuité des espaces de vie et continuité entre espaces intérieurs et extérieurs.

Continuité des espaces de vie

  • La partition entre les espaces communs de vie et les espaces individuels ayant été clairement définie, on constate que dans la plupart des cas les espaces communs ne sont traités et vécus que comme un seul et même espace. Cette unicité leur confère une grande convivialité.
  • Cette continuité spatiale ne passe pas forcément par une transparence complète de l’espace mais plutôt par le traitement de sa fluidité.
  • Ainsi paradoxalement, dans les Cases Study Houses, l’enjeu du traitement des espaces de vie consiste à réussir à les occuper et à les qualifier tout en leur conservant une complète fluidité.
  • Dans la majorité des cas, l’espace est occupé par des objets qui sont généralement les différents services ou équipements : la cheminée, les éléments de cuisine, les éléments de rangement etc… Ces objets adoptent une position complètement flottante dans l’espace. Parfois suspendus, ils ne touchent pas le plafond ou les limites de l’espace. Même s’il sont inamovibles, il leur est conféré le statut de mobilier. Leurs positions permettent de structurer de manière informelle l’espace délimitant : circulations, séjour, salle de séjour etc…

Exemple : CSH #22 de Koenig, #18 de Ellwood

Continuité entre espaces intérieurs et extérieurs

  • Systématiquement, les espaces des villas sont travaillés de manière à rendre incertaine, à gommer voir même à désintégrer totalement la limite entre intérieur et extérieur.
  • Cette continuité est obtenue par différents traitements. On y parvient grâce au traitement de la matière bien sur, mais aussi par différents traitements spatiaux.
  • La plupart du temps elle consiste en la création d’espaces aux statuts complètement ambigüs et inattendus : pièces extérieures ou jardins intérieurs, cours… Ces espaces possèdent généralement une qualité spatiale et d’usage hors du commun.

Exemple : CSH de Soriano, #25 de Killingworth, #21 de Koenig etc…

Couvert & découvert, clos & non clos :

L’utilisation systématique d’une structure à ossature autorise une dissociation absolue des différents éléments composants la villa. La toiture, la clôture et la structure peuvent fonctionner de manière complètement indépendante les unes des autres. Les architectes du programme font usage de cette liberté de manière radicalement nouvelle et originale. Ils se distinguent sur ce point complètement des architectes européens de la même époque qui ont pris l’habitude de la traiter autrement.

Une toiture flottante…

  • La toiture est le plus souvent l’élément premier des Case Study Houses.
  • Elle existe par elle-même comme un élément unique et indépendant. Si le système à ossature permet un système de panneaux modulaires, la toiture reste monolithe. Elle est le plus souvent l’élément unificateur du projet.
  • Alors que la forme des villas peut-être très découpés, la toiture garde en général une forme et une géométrie simple, elle est systématiquement plate. Cette dalle plate peut-être cependant percée à certains endroits, permettant ainsi d’amener ponctuellement la lumière.
  • Son indépendance et son importance sont soulignées de différentes manières. Cela peut-être fait par l’utilisation des matiéres . Elle peut-être également soulignée par de grandes avancées au dehors. Ces avancés atténuent la perception que l’on a de la façade. Cela est d’autant plus vrai que la toiture des Case Study Houses sont en général très prés du sol, les villas étants de plein pied. Enfin, il est fait un grand usage des ouvertures en imposte renforçant encore cet effet de décollement et d’indépendance de la toiture.

Exemple : CSH #16 de Ellwood , #22 de Koenig. / Contre exemple : #20 Buff, Straub & Hensman.

Une structure qui rythme et libère

  • Néanmoins, la clôture légère et libéré est utilisée ici de manière tout à fait originale. L’usage qui est fait ici de la clôture s’oppose à une vision européenne (Corbuséenne…). Cette dernière traite la clôture libérée de la structure en la détachant tout en restant un élément dur. Elle vient librement séparer les espaces entre les points structuraux.

Des clôtures comme des écrans…

  • Si la toiture est conçue comme un élément complètement plat et monolithe, les système de clôture, au contraire est toujours totalement libre et léger.
  • Les clôtures sont traitées ici comme des écrans. Légers, ils se suspendent ou s’accrochent à la structure. Ils viennent ainsi occulter de manière partielle ou totale les espaces.
  • Ces clôtures sont hétérogènes et dissociées.
  • Hétérogènes, car les Case Study Houses travaillent sur tout un panel variable d’écrans. Ce panel a une multitude de qualités de matières et d’espaces : opaque, translucide, textile, lisse, texturé etc…
  • Dissociées, car la clôture des villas peut s’effeuiller en plusieurs couches portant chacune une qualité de clôture : clôture climatique ne coïncidant pas forcément avec la clôture visuelle ou lumineuse etc…
  • La dissociation toiture – clôture est la source de toute la richesse spatiale des Case Study Houses. La maison s’étend toujours par une multitude d’espaces aux qualités spatiales multiples et différentes. Ces espaces sont qualifiés dans leur usages, par les partitions du projet et structurer par sa composition.

Case Study House Program, Problématiques et solutions – Rapport au site

On peut distinguer trois types de rapports au site et à l’environnement développés dans les Case Study Houses. Ces trois genres de rapports sont généralement complètement dissociés. Chacun des rapports correspond à une échelle, à une distance particulière établie entre le site et la villa. Ce sont: l’environnement rentrant dans la maison, en relation directe et intérieure avec la maison; l’environnement immédiat et en relation directe et extérieure avec la villa; enfin l’environnement lointain, le paysage. Ellwood illustre parfaitement ces trois types de relation à l’environnement dans le plan de sa Case Study House #16, où il désigne et distingue: la “child court”, la “living terrace” et la “view terrace”.

L’environnement «intérieur»: la cours et le patio

Les Case Study Houses viennent systématiquement s’implanter de manière légère dans le site. Toujours posés, ou légèrement en suspends au-dessus du sol, leurs implantations ne nécessitent jamais d’excavations lourdes. Ce type d’implantation induit un impact minimum sur le sol. Ceci est parfaitement illustré par la Case Study House #21 de Koenig, dont on voit la structure ci-joint.
Cette méthode d’implantation autorise tout naturellement une multitude de jeux avec le site. Spontanément, peut émerger dans la maison le sol naturel resté intouché et faire pénétrer la nature au cœur de la maison. Il est ainsi fait largement usage dans les Case Study Houses de patios et d’espaces extérieurs-intérieurs. Les villas du Case Study House sont donc posées dans le site mais contrairement au villa du mouvement moderne c’est pour s’y fondre.

L’environnement proche: l’importance du jardin

Les villas du Case Study Program s’implantent la plupart du temps dans des quartiers résidentiels de banlieues. Elles occupent donc généralement un terrain limité dont elles ne peuvent pourtant occuper les limites. Le travail des concepteurs du Case Study House program consiste donc à limiter et à qualifier ce lieu généralement indifférencié et difforme qui s’inscrit entre les limites du terrain et celles de la maison. Le jardin est alors traité soit comme une zone tampon, venant créer une distance entre l’espace public et celui de la maison, soit véritablement comme une prolongation de l’espace de vie. Les architectes des Case Study Houses arrivent à qualifier ces espaces par une multitude de traitements originaux. Il s’agit, par exemple, des traitements des extensions et des murs extérieurs. Ce traitement peut se faire de manière complètement novatrice : comme par exemple dans l’utilisation de panneaux translucides par Ellwood ou Killingworth.

L’environnement lointain, le paysage:

Les Case Study Houses se situent souvent dans des sites bénéficiants de vues privilégiées. Ces sites correspondent aux quartiers résidentiels en hauteur dans les collines environnants les grandes villes californiennes. La villa #22 de Koenig en est l’archétype. Quand ils bénéficient de telles possibilités, les architectes du Case Study Program traitent généralement les espaces de leurs villas de telle façon à créer un cadrage du paysage. C’est à dire que les espaces sont travaillés de manière à gommer voir occulter l’environnement immédiat pour créer une relation directe entre l’intérieur de la villa et le paysage. Ce traitement crée une sensation de flottement totale de la villa sur le paysage. Ils engendrent une continuité singulière entre ces espaces lointains et l’espace intérieur de la villa. Ceci est particulièrement sensible dans les réalisations de Ellwood et Koenig.

Case Study House Program: Références

Liste d’ouvrages:

  • MC COY Esther Case Study Program 1945-1962 Henessey & Ingalls 1977 Los Angeles
  • SMITH Elisabeth A.T. Blueprints for Modern Living: History and Legacy of the Case Study Houses MIT Press 1998
  • STEELE James, JENKINS David, KOENIG Pierre Pierre Koenig Phaidon Press 1998
  • MC COY Esther, BLAKE Peter Craig Ellwood Architecture Hennessey & Ingalls 1997
  • ALBRECHT D. The Work of Charles & Ray Eames
  • COLOMINA Béatrice The Work of Charles and Ray Eames, A Legacy of invention 1997
  • STEELE James Eames House, Charles and Ray Eames Architecture in Detail Phaidon 1995
  • HINES Thomas S. Richard Neutra and Search for Modern Architecture University California Press 1994
  • MC LAMPRECHT Barbara Richard Neutra Complete Works Taashen 2000
  • SACK M. Richard Neutra Gustavo Gili 1994 Barcelone

Liste d’articles:

  • Baboulet, Luc; “Le Case Study Program et la tradition américaine”; AMC (France); n°98; 05/1999;
  • ; “On the Mies Edge”; Domus (); n°614; 02/1986;
  • Goldstein B.; “The Entenza Years”; Art and Architecture (Etats-Unis); n°; 1990;
  • ; “”; Architecture d’Aujourd’hui (France); n°; 02-03/1966;

Sur le Case Study Program en général:

  • Mc Coy Esther
  • Smith Elizabeth
  • Architecture d’Aujourd’hui
  • Golstein B.
  • Domus